samedi 13 décembre 2014

Musique | Fly superfly

Laurent de Wilde, Otisto 23 et Nico Ticot 

L’Hexagone de Meylan, en co-accueil avec les Détours de Babel, sera une fois de plus le lieu d’une rencontre du troisième type entre les arts et les technologies. Mardi 16 décembre, à 20h, le piano de Laurent de Wilde, l’ordinateur d’Otisto 23 et la vidéo de Nico Ticot se frayeront un chemin entre improvisation et préparation, entre acoustique et électronique. Laurent de Wilde explique les principes du trio.

De quel ordre est votre collaboration avec Otisto 23 ?
Laurent de Wilde : « Otisto et moi formons un duo entre piano et ordinateur. Le piano fournit toute la matière sonore et l’ordinateur la capte, l’interprète et la réorganise en temps réel. »

Quel est le mot juste pour qualifier le travail d’Otisto 23 ?
Laurent de Wilde « Il n’y a pas de mot qui existe dans le Petit Robert. Je propose pour la prochaine édition la définition de « ordiniste : quelqu’un qui joue de l’ordinateur ». L’ordinateur est devenu au fil des ans un véritable instrument de musique : il la digère, l’interprète et la joue. »

Reste-t-il une part de musique acoustique dans vos concerts ?
Laurent de Wilde « Le son acoustique du piano est une des sonorités que nous exploitons. Ce n’est pas une couleur qu’on veut faire disparaître complètement mais c’en est une parmi d’autres. »

Qu’est-ce qu’apporte le vidéaste Nico Ticot à votre duo ?
 Laurent de Wilde « Il apporte une 3e dimension absolument essentielle qui est celle de l’espace, de l’image. On est dans un dispositif que Nico Ticot a créé. C’est une sorte de bulle en toile de tulle sur laquelle sont projetées des images. Images en rapport avec la musique qu’on joue. Nico fonctionne sur les mêmes principes que nous : il y a des choses qui sont préparées, d’autres qui sont improvisées. On réagit les uns par rapport aux autres en temps réel. »

Pourquoi ce titre « Fly Superfly ! » ?
Laurent de Wilde « « Superfly », c’est une référence au film du même nom qui a été une sorte d’icône de la blaxploitation et c’est également une bande sonore de Curtis Mayfield, le roi de la soul. Pour nous, ce sont des musiques qui ont de l’importance. Et il se trouve que l’album précédent s’appelait « Fly ». On cherchait à faire le lien entre tout ça en tendant la main vers cette époque des années 1970 où beaucoup de choses étaient en train de se réinventer dans la musique, dans l’électronique, dans la façon de penser le son, la composition musicale. »

Propos recueillis par A.D. le 13/12/2014

Entretien

© Renand Baur
Hexagone de Meylan
Mardi 16 décembre, 20h

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