En faisant quelques pas
dans le hall de la MC2 de Grenoble avant que ne débute la pièce Par
les villages ou à la faveur de l'entracte, on peut apprécier
les photographies de Jean-Louis Fernandez. On y mesure le gigantisme
de la Cour d'honneur du Palais des Papes pour laquelle la pièce a
été créée à l'occasion du Festival d'Avignon 2013.
Il fallait donc un texte
qui puisse souffrir cette démesure. Le metteur en scène et comédien
Stanislas Nordey l'a trouvé : Par les villages,
de Peter Handke. Sur la scène du Grand Théâtre de la MC2, lors de
la première ce jeudi, on pouvait reconnaître l'amplitude de
ce poème dramatique. C'est bien la poésie du verbe que les
comédiens donnent à entendre, grâce à une diction limpide qui
n'escamote aucun son, aucune syllabe, performance remarquable tenue
trois heures et demie durant sans que jamais la voix n'achoppe.
L'écoute de la salle était à la mesure de l'exploit.