samedi 22 mars 2014

Théâtre d'objets, masques et marionnettes | La Nuit les Arbres dansent

Texte et mise en scène de Bruno Thircuir 
La Fabrique des petites Utopies

La Fabrique des petites Utopies, en résidence de trois ans à l'Heure bleue de Saint-Martin-d'Hères, propose une nouvelle création pour le jeune public : La Nuit les Arbres dansent. Pendant toute la semaine du 17 au 21 mars, la compagnie avait ouvert les portes de son camion-théâtre, basé à l'Ecole Henri Barbusse, pour des répétions publiques durant lesquelles achevait de se monter et de se rôder un spectacle pluriel. Pluriel parce qu'il convoque le jeu des comédiens – Isabelle Gourgues et Alphonse Atacolodjou, qui s'investissent d'une belle manière –, la musique, très présente, la manipulation à vue de marionnettes de gabarits différents et d'objets au fort potentiel évocateur... 
Offrir au public la primeur de cette création, dont on devine les tâtonnements, les recherches laborieuses et surtout la richesse inventive, demande courage et générosité. Vendredi 21 mars, à l'issue d'une répétition publique qui reprenait l'ensemble du spectacle en un filage ininterrompu, l'émotion du public était palpable. 

Un conte multiculturel, une ode à la Nature
Programmé dans le cadre du festival « Détours de Babel », consacré cette année aux musiciens de la Terre, le spectacle, véritable ode à la Nature, puise à de multiples sources. Coffy et Zâha, botaniste, vagabondent dans l’espace et le temps, d’arbre en arbre. On croise, entre autres, un manguier géant, arbre monde, au cours d'un printemps africain et, pendant la saison estivale, un cocotier en Polynésie. C'est ainsi que l'on apprend que la noix de Kwo-Kwo naquit de l’union de la jeune Kwo et d’un immense monstre marin aux écailles brillantes... 
Les légendes et les contes s'entrecroisent ainsi via une ramification narrative foisonnante. Et la musique de Francis Mimoun, qui joue en direct de multiples instruments, s'agrippe aux branches, s'insinue dans les interstices d'un décor boisé où, par magie, s'organise le bric-à-brac, grâce à la malice du scénographe François Gourgues.

A.D. (Spectacle vu lors de la répétition publique du 21/03/2014)

© Guy Delahaye


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