Laurent
de Wilde, Otisto 23 et Nico Ticot
L’Hexagone de
Meylan, en co-accueil avec les Détours de Babel, sera une fois de plus le lieu
d’une rencontre du troisième type entre les arts et les technologies. Mardi 16
décembre, à 20h, le piano de Laurent de Wilde,
l’ordinateur d’Otisto 23 et la vidéo de Nico Ticot se frayeront un chemin entre
improvisation et préparation, entre acoustique et électronique. Laurent de
Wilde explique les principes du trio.
De quel ordre est
votre collaboration avec Otisto 23 ?
Laurent de Wilde : « Otisto et moi
formons un duo entre piano et ordinateur. Le piano fournit toute la matière
sonore et l’ordinateur la capte, l’interprète et la réorganise en temps
réel. »
Quel est le mot
juste pour qualifier le travail d’Otisto 23 ?
Laurent de Wilde : « Il n’y a pas
de mot qui existe dans le Petit Robert. Je propose pour la prochaine édition la
définition de « ordiniste : quelqu’un qui joue de
l’ordinateur ». L’ordinateur est devenu au fil des ans un véritable
instrument de musique : il la digère, l’interprète et la joue. »
Reste-t-il une part
de musique acoustique dans vos concerts ?
Laurent de Wilde : « Le son acoustique
du piano est une des sonorités que nous exploitons. Ce n’est pas une couleur
qu’on veut faire disparaître complètement mais c’en est une parmi
d’autres. »
Qu’est-ce qu’apporte
le vidéaste Nico Ticot à votre duo ?
Laurent de Wilde : « Il apporte une 3e dimension absolument
essentielle qui est celle de l’espace, de l’image. On est dans un dispositif
que Nico Ticot a créé. C’est une sorte de bulle en toile de tulle sur laquelle
sont projetées des images. Images en rapport avec la musique qu’on joue. Nico
fonctionne sur les mêmes principes que nous : il y a des choses qui sont
préparées, d’autres qui sont improvisées. On réagit les uns par rapport aux
autres en temps réel. »
Pourquoi ce titre
« Fly Superfly ! » ?
Laurent de Wilde : « « Superfly »,
c’est une référence au film du même nom qui a été une sorte d’icône de la
blaxploitation et c’est également une bande sonore de Curtis Mayfield, le roi
de la soul. Pour nous, ce sont des musiques qui ont de l’importance. Et il se
trouve que l’album précédent s’appelait « Fly ». On cherchait à faire
le lien entre tout ça en tendant la main vers cette époque des années 1970 où
beaucoup de choses étaient en train de se réinventer dans la musique, dans
l’électronique, dans la façon de penser le son, la composition musicale. »
Propos recueillis
par A.D. le 13/12/2014
Entretien
© Renand Baur
|
Hexagone de Meylan
Mardi 16 décembre,
20h
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